Le sumo, sport traditionnel japonais, possède une longue histoire et est considéré comme un sport national. Même ceux qui ne le connaissent pas ont probablement une image quelque peu sacrée de ce sport, comparé à d'autres.
Cet article explique facilement l'histoire du sumo, notamment ses origines et la période de création du sumo moderne. Il propose également des conseils pour apprécier les combats de sumo. N'hésitez pas à l'utiliser comme référence pour approfondir votre compréhension du sumo en tant qu'élément de la culture japonaise.
Quand a-t-il commencé ? Histoire et origines du sumo

Commençons par examiner l’origine du sumo et la manière dont il s’est imposé.
Quelle est l'origine du sumo ?
Le sumo a une longue histoire au Japon, dont on trouve même des descriptions dans des documents anciens liés à la mythologie japonaise, comme le Nihon Shoki et le Kojiki. Des poupées de lutteurs de sumo ont été retrouvées dans des tombes anciennes, ce qui laisse supposer que le sumo existait déjà vers le IVe siècle.
Le sumo a commencé comme une démonstration de force et de bravade !
Les combats sportifs organisés devant l'empereur sont appelés « Tenran-gi ». On raconte que les premiers combats de sumo tenus devant l'empereur remontent à avant le IVe siècle, il y a environ 2 000 ans. Lors de ce combat mythique, deux hommes forts, Nomi no Sukune, qui vivait alors dans la province d'Izumo, et Taima no Kehaya, qui vivait dans la province de Yamato, s'affrontèrent dans un combat de lutte avec coups de pied et de poing. C'est un peu plus tard que le sumo tel que nous le connaissons aujourd'hui se développa.
Le sumo moderne s’est largement développé pendant la période Edo.
Le sumo, qui n'était au départ qu'un sport de combat, s'est progressivement transformé en divertissement et en sport. Ce n'est qu'à l'époque d'Edo que les règles et le format du sumo moderne ont été établis. Le sumo, qui existe depuis la mythologie, a été perfectionné par la culture d'Edo.
Démêler l'histoire du sumo et les formes de sumo à travers les âges

On dit que le sumo existe depuis la préhistoire, et son style actuel a été établi à l'époque d'Edo. Mais quelle importance a-t-il eu à chaque époque ? Nous expliquerons brièvement les changements intervenus.
De la période Nara à la période Heian
Les premiers documents attestant de combats de sumo réguliers remontent à l'époque de Nara. C'est à cette époque que les coups de pied, de poing et de poing furent interdits, une décision qui aurait été prise par l'empereur Shomu, fasciné par la mythologie du sumo.
De la période Kamakura à la période Sengoku
De l'époque de Kamakura à l'époque Sengoku, le sumo devint populaire comme forme d'entraînement pour les samouraïs. C'est à cette époque que les lutteurs commencèrent à recevoir des shikona (noms de sumo) et que les lutteurs professionnels naquirent. Le célèbre général Oda Nobunaga était également réputé pour avoir été un grand amateur de sumo.
Période Edo
Durant l'époque d'Edo, le sumo, autrefois divertissement des samouraïs, s'est répandu auprès du grand public. L'exemple le plus célèbre est le « Kanjin Sumo », organisé pour récolter des fonds destinés à la réparation des temples. De grands marchands sponsorisaient l'événement, et de nombreux combats célèbres étaient organisés, divertissant le peuple.
Après la période Meiji
Avec la diffusion de la culture occidentale durant l'ère Meiji, le sumo, où les lutteurs s'affrontent nus, était perçu comme barbare et menacé de déclin. Cependant, grâce à l'enthousiasme des amateurs de sumo et au soutien de l'empereur, le premier Kokugikan fut construit vers la fin de l'ère Meiji.
Grâce à la passion de ceux qui aiment le sumo, le sumo a continué jusqu'à ce jour à être un sport équivalent à un sport national.
4 choses à savoir sur le sumo moderne pour le rendre encore plus agréable à regarder

Apprendre l'histoire du sumo vous donnera envie de regarder du sumo moderne. Voici quelques anecdotes qui rendront le visionnage du sumo encore plus agréable.
Frappez du pied pour éloigner les mauvais esprits
Le piétinement est un échauffement avant un match, mais aussi une action visant à chasser les mauvais esprits qui pourraient se cacher sous terre. « Shiko » signifie « laid » et, en marchant sur ces mauvais esprits, on les chasse du ring.
« Jeter du sel » pour purifier l'anneau
Les lutteurs de sumo saupoudrent parfois du sel avant de monter sur le ring. Cet acte vise à purifier le sol des mauvais esprits et constitue une forme de prière aux dieux. Ce n'est qu'après être devenus sekitoris qu'ils sont autorisés à saupoudrer du sel et à monter sur le ring. Saupoudrer du sel est également la preuve qu'ils sont reconnus comme des lutteurs de sumo à part entière.
« Power Water » pour purifier le corps
Un seau d'eau, appelé « chikaramizu », est placé près du ring. Après avoir saupoudré de sel, le lutteur vainqueur du combat précédent est invité à tremper sa bouche dans l'eau du seau pour se rincer et se purifier. Le papier utilisé pour essuyer le chikaramizu, appelé « chikarami », est placé à côté du seau.
« Jincho-zu » (Eau Chimique) - une déclaration d'équité dans les combats
Le mouvement unique des lutteurs de sumo, qui consiste à frapper des mains puis à les écarter sur les côtés, est appelé « chirichozu ». Il s'agirait d'une déclaration de volonté de combattre loyalement, sans armes, en utilisant uniquement leur corps, et est également connu sous le nom de « trancher la poussière ».

Le sumo, dont l'origine remonte à la mythologie antique, s'est développé pour les combats impériaux et l'entraînement des samouraïs, et est devenu populaire auprès du peuple pendant l'époque d'Edo. De par sa longue histoire, l'étiquette des lutteurs intègre des mouvements visant à éloigner les mauvais esprits et à prier les dieux. Découvrir la culture japonaise à travers le sumo peut vous aider à redécouvrir les atouts du Japon.
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Cet article a été initialement publié dans Nihongo Biyori et a été partiellement réédité par KARUTA.